Qu'est-ce que la couleur ?
Elle dépend de la lumière solaire (blanche) qui est l'ensemble des radiations électro-magnétiques auxquelles l'oeil est sensible. Les radiations sont mesurées en longueurs d'ondes (nombre de vibrations).
Les couleurs telles que nous les percevons correspondent à ces vibrations. Par exemple, les vibrations les plus élevées produisent le pourpre et les plus basses le bleu violet (indigo).
Entre ces deux couleurs s'étend toute la gamme des longueurs d'ondes intermédiaires reproduisant les différentes couleurs de l'arc en ciel que l'on appelle couleurs du spectre : bleu violacé, bleu cyan, vert, jaune primaire, rouge magenta, pourpre. On doit cette découverte au physicien Newton qui décomposa le premier la lumière blanche du soleil à travers un prisme.
Plus tard Young, un autre physicien, fit le contraire de Newton : il recomposa la lumière en faisant converger à l'aide de projecteurs les six faisceaux de lumière des six couleurs du spectre et il obtint la lumière blanche. Si on isolait dans le spectre une seule couleur, par exemple le vert et si nous rassemblions les autres avec une lentille nous obtiendrions le rouge comme couleur mixte, c'est à dire la couleur complémentaire du vert. Et si nous additionnons ce vert et ce rouge, nous obtiendrions du blanc. Si on isolait le jaune, on obtiendrait du violet avec les autres couleurs spectrales et si on isolait du bleu on obtiendrait du orange.
Chaque couleur du spectre est la complémentaire de la couleur mixte composée par toutes les autres couleurs du spectre. Young réussit par ailleurs à démontrer qu'avec seulement 3 lumières spectrales on pouvait reconstituer toutes les autres : il s'agit du bleu violacé (violet), du vert, du pourpre (orange). Par addition, nous obtenons alors le rouge magenta, le jaune citron et le bleu cyan.
Absorption et réflexion :
Tous les objets qui nous entourent reçoivent toutes les vibrations lumineuses qui composent la lumière blanche, autrement dit toutes les couleurs du spectre. Ces objets réfléchissent (renvoient) tout ou partie de ces vibrations, ce qui détermine leur couleur.
Par exemple,
si une tomate nous paraît rouge, c'est parce qu'elle absorbe toutes les couleurs du spectre sauf le rouge qu'elle nous renvoie. Un objet sera blanc s'il renvoie l'intégralité des couleurs du spectre, il sera noir s'il les absorbe toutes sans rien renvoyer.
Si on éclairait une tomate avec une lumière dépourvue de rouge, une lumière jaune par exemple, cette tomate nous paraîtrait noire car elle absorbe toutes les ondes lumineuses sans en réfléchir aucune (puisqu'elle ne reçoit pas les ondes lumineuses du rouge).
Attention :
notre système de peintre est à l'inverse de celui qu'emploie la lumière. En effet, les pigments employés par les peintres sont des couleurs d'absorption et leurs mélanges sont soumis aux lois de la soustraction.
Par exemple :
Si on superpose ces deux pastilles en imaginant qu'il s'agit de filtres colorés, on s'aperçoit qu'on obtient du noir. En effet, le filtre rouge absorbe toutes les couleurs du spectre sauf le rouge et le filtre vert toutes les couleurs sauf le vert. En additionnant les absorptions on se rend bien compte que l'objet obtenu par la superposition des deux filtres absorbe toutes les radiations lumineuses, il ne reste plus de couleurs disponibles et l'effet obtenu est le noir.
Pour cette raison les couleurs primaires-pigments sont inversée par rapport aux couleurs primaires du spectre. Les couleurs primaires du peintre seront donc le rouge magenta, le bleu cyan et le jaune citron.
Plus on mélange de couleurs, plus on soustrait de lumière, plus le mélange s'assombrit. On parle alors de synthèse soustractive. En mélangeant toutes les couleurs primaires nous obtiendrons du noir (absorption totale des vibrations lumineuses). Le mélange correspondant des couleurs du prisme donnerait du blanc comme mélange d'addition car il s'agit de lumière.
Théorie de la couleur
Couleurs primaires : jaune citron, bleu cyan et rouge magenta.
Couleurs secondaires : bleu foncé (violet bleu), rouge orangé, vert .
Couleurs tertiaires (obtenues en mélangeant une primaire avec la secondaire la plus proche) :
Jaune + rouge orangé : orange
Jaune + vert : vert clair
Bleu + bleu foncé (violet bleu) : bleu outremer
Bleu + vert : vert émeraude
Rouge + rouge orangé : carmin
Rouge + bleu foncé (violet bleu) : violet rouge
Il est fortement recommandé de réaliser soi-même le cercle chromatique (voir méthode et exercices en fin de cours) et de toujours le garder à portée de main.
Ainsi, avec les trois couleurs primaires, le noir et le blanc, il est possible de fabriquer toutes les couleurs possibles et imaginables. C'est pourquoi il n'est pas nécessaire d'acheter beaucoup de tubes de peinture…
Si on mélange à part égale le rouge, le bleu et le jaune, on obtient théoriquement du noir. Il s'agit en réalité d'un gris très foncé. Vous pourrez vérifier qu'il s'agit bien de gris foncé en mélangeant avec un peu de blanc : vous obtiendrez un magnifique gris souris bien plus lumineux que le simple mélange de noir et de blanc, toujours terne.
Pour obtenir toute une gamme de gris et de marron, il faut mélanger les complémentaires entre elles avec différents dosages. Par exemple, une pointe de bleu dans du orange donnera de l'ocre jaune, du vert et du marron donneront une teinte terre de Sienne brûlée.
Retenez surtout ce principe essentiel : pour ombrer une couleur, il faut lui rajouter une pointe de sa complémentaire et surtout pas du noir. On dit qu'on « rabat » la couleur.
Concrètement, pour réaliser une ombre, vous devrez mélanger la couleur locale de la partie à l'ombre + la couleur complémentaire de cette couleur locale + une pointe de bleu-violet, le bleu étant toujours présent dans les ombres car le manque de luminosité tend à tout bleuir.
Si la partie à l'ombre est blanche, par exemple une portion de table blanche ombrée par un objet rouge, je vous conseille de travailler l'ombre de la manière suivante : mélangez la couleur de l'objet qui ombre avec sa complémentaire et rajoutez une pointe très légère de noir. Ici Rouge + Vert + Noir.
Pour rompre une couleur, il faut lui adjoindre du blanc. Contrairement aux idées reçues, le blanc n'éclairera jamais une couleur. Il aura plutôt tendance à l'affadir, voir à la griser. Pour accentuer l'éclat d'une couleur, vous aurez plutôt intérêt à jouer sur les contrastes (voir paragraphe suivant) ou à lui ajouter du jaune si cela ne fait pas virer la teinte radicalement
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